Sur les traces de ceux qui nous ont précédés

L'association GALFOR, 56 avenue de la libération à Combourg - 35270 a publié des recherche au sujet des galériens. L'association Vallet Mémoires a transmis quelques données à ce sujet.

Louis Jean BARON (dit Mirodé), né à la métairie de Beauregard, paroisse de Mouzillon, le 21 mars 1753, fils de René BARON, laboureur, et de Jeanne LENOIR a été condamné par un tribunal de Cholet le 02/03/1775 à 3 ans de Galères pour faux-saunage (= contrebande de sel). Il est arrivé au bagne de Brest le 14/06/1775 et a été libéré du bagne de Brest le 02/03/1778. (Registre 2 O 15, matricule 10199 au Service de la Marine à Brest).

Mathurin DUGAST, né à Champoinet, Mouzillon le 22/03/1732, fils de François DUGAST et de Perrine LEVESQUE, a épousé Marie MERCEREAU le 20/11/1753 à Mouzillon. Il a été condamné par un tribunal de Cholet le 13/05/1775 à 3 ans de Galères pour faux-saunage à cheval (contrebande de sel). Il est arrivé au bagne de Brest le 14/06/1775 et a été libéré du bagne le 06/06/1778. Registre 2 O 15, Matricule 101991 su service Historique de la Marine à Brest)

Georges EMERIAU, né à Mouzillon (environ 1712), fils de Georges EMERIAU et de Perrine RIPOCHE a épousé Françoise BAHUAUD le 15/02/1735. Il a été condamné en 1760 à 5 ans de Galères pour vol de chevaux, marqué du fer rouge des lettres GAL. Il a été conduit au bagne de Brest. (registre 2 O 13, Matricule 14188 au Service Historique de la Marine de Brest)

Jean PEIGNE, né à Mouzillon (environ 1707) de André PEIGNE et de Geneviève MENEU a épousé Marguerite THOMAS. Il a été condamné par un tribunal de Cholet le 18/01/1780 à 6 ans de Galère pour faux-Saunage à col en récidive (contrebande de sel). Il est arrivé au bagne de Rochefort le 14/06/1780 et est mort à l’hôpital de la Marine de Rochefort le 23/08/1780. (Registre o 24, Matricule 16411 au service Historique de la Marine à Rochefort).

Notes :

1- Le contexte de ces condamnations

Le sel circulait librement sur le territoire de la Bretagne, mais ce produit était taxé en Anjou et sur le reste du territoire du royaume de France. Cette taxe était la "Gabelle" Les gabelous étaient les contrôleurs. A la Regrippière, le bureau des gabelous assurait les opérations de contrôle.

2- Le parcours de ce sel

Le sel était exploité dans la baie de Bourgneuf et dans la presqu’ile Guerandaise. Le sel de la baie de Bourgneuf était transporté vraissemblablement sur la Sèvre Nantaise jusqu'au port Domino (Monnières-Le Pallet) Des Mouzillonnais étaient actifs pour passer ce sel en Anjou.